Incitation au commentaire

Jean Racine, dramaturge et poète français est considéré comme l’un des plus grands auteurs de tragédies de la période classique en France sous Louis XIV. En 1667, il écrit sa troisième tragédie en cinq actes et en vers : Andromaque et il connut un grand succès grâce à cette œuvre dramatique. Cette pièce peut se résumer en quelques mots, une sorte de succession d’amours désenchantées où chacun aime celui ou celle qui en aime un autre. Le passage que nous allons commenter met en scène Oreste fils d’Agamemnon et son cousin Pylade qui demeura le fidèle compagnon et confident de ses infortunes après l’assassinat de son père.
Dans la première partie de notre commentaire nous aborderons cette scène d’exposition : son efficacité et ses fonctions principales. En deuxième partie nous étudierons les éléments de texte propices à la tragédie.

Si cette scène d’exposition est efficace c’est d’abord parce qu’elle informe immédiatement le lecteur de ce qu’il doit savoir pour entrer dans la pièce. On apprend en quelques vers où se déroule la pièce, qui sont les personnages, et les grandes lignes de l’intrigue à venir. Pylade et Oreste se retrouvent donc à la cour de Pyrrhus. L’ami d’Oreste, Pylade apporte une dynamique au dialogue. C’est un personnage crée par Racine pour faire parler Oreste, il le pousse à dévoiler ces intentions en posant des questions qui ont pour but de faire avancer l’intrigue et donc placer les grandes lignes pour la suite de la pièce de théâtre. Pylade nous fait aussi entrevoir le caractère d’Oreste.
De plus ces informations sont présentées de façon naturelle et vraisemblable. L’expression de leurs sentiments qui paraissent sincères donne à cette scène une impression de vérité et de confidence. Les termes utilisés pour exprimer la joie de leur retrouvaille après leur séparation apporte une certaine spontanéité à leur échange.
« Oui, puisque je retrouve un ami si fidèle… », « Qu’après plus de six mois que je t’avais