Free
Le 19 janvier 2012 par FRÉDÉRIC BIANCHI * Mots clés : Free
Une fois l'immense buzz de l'offre Free Mobile retombé, il est temps d'en analyser les propositions, l'offre elle-même, et ses effets, tant sur la concurrence que sur le pouvoir d'achat, en passant par la distribution. Décryptage en quatre temps de l'arrivée du quatrième opérateur.
Le produit high-tech de l'année est déjà sorti et il s'agit donc, contre toute attente, d'un prix : 19,99 €. Comme avec l'internet fixe à 29,99 €, Free refait le coup du prix étalon. Tantôt comparé à Steve Jobs, tantôt à Michel-Édouard Leclerc, Xavier Niel a assurément emprunté aux deux. Au premier sa capacité à défricher des marchés pour faire réagir la concurrence, au second sa rhétorique sur le pouvoir d'achat, jamais autant en vogue qu'en ce début d'année rigoureux. Reste que derrière l'éclat de la conférence de la semaine dernière, le retour au terrain ne sera peut-être pas aussi fastueux. Cette arrivée boulet de canon du quatrième opérateur mobile soulève bien des questions. Peut-on réussir sur ce marché sur la seule foi d'un prix attractif ? La distribution de téléphone a-t-elle encore une pertinence à l'heure où tous les opérateurs ne jurent que par la vente directe de forfait ? Comment vont réagir les opérateurs ? Y aura-t-il un réel impact de Free sur le pouvoir d'achat ? Revue non exhaustive d'interrogations auxquelles LSA tente de répondre.
1. Quelles sont les chances de Free ?
Lorsqu'on arrive sur un marché en divisant les prix par deux, c'est rarement pour faire de la figuration. Xavier Niel, PDG de Free, ne s'en cache pas, il vise les 25% de part de marché dans le mobile (sans donner d'échéance), soit aux alentours de 15 millions de clients.
Un forfait attractif y suffira-t-il ? « Il y a certes beaucoup de clients qui vont y aller sans prendre de mobile pour réduire leur facture, observe Norbert Djeffal, directeur d'exploitation de l'enseigne Internity (170