Front national
Les néo-nazis et fascistes avoués sont très minoritaires en Europe occidentale et ne disposent d’aucune base sociale, n’enregistrent aucun succès électoral, même modeste.
Les raisons de cet échec sont multiples. D’abord, dans les pays où ils ont émergés, les partis nationaux-populistes ont asséchés la terre des groupuscules. Ensuite, une répression policière intense, doublée d’une législation très dure contre le négationnisme et le néo-nazisme, ont réussi à briser toute dynamique. Enfin, les rivalités incessantes à l’intérieur de la nébuleuse néo-nazie ont empêché tout processus d’unification ou même de coopération durable. À ces facteurs, s’ajoute l’incapacité totale du néo-nazisme à renouveler sa thématique idéologique, figée dans la défense et l’illustration du III ème Reich. De plus, on constate depuis environ 5 ans une progression des capacités de passage à l’action terroriste de petits groupes néo-nazis organisés sur le modèle américain de la «leaderless résistance». Ce concept consiste à organiser de petits noyaux autonomes de 2 ou 3 militants, très cloisonnés, voire à faire agir des individus isolés, ceci sans qu’intervienne une organisation hiérarchisée et centralisée. Il faut noter, dans un domaine connexe, que les milieux néo-nazis et skinheads commencent à s’intéresser aux pratiques satanistes et à s’investir dans le domaine de la musique connue sous la dénomination de « black métal ». Dans plusieurs pays européens, les satanistes d’extrême-droite ont commis des actions violentes : églises incendiées, cimetières profanés. Leur idéologie est avant tout anti-chrétienne, paganisant, hostile à toutes les minorités. Dans le domaine de l’action violente, il faut enfin citer les multiples attaques extrémistes contre les foyers de demandeurs d’asile et contre des cibles juives. La mouvance néo-nazie et skinhead européenne est aujourd’hui en crise à l’ouest. Elle n’a aucune autonomie