Frontières françaises
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Frontières Françaises, intégration à l’Union Européenne et mondialisation
A l’origine du terme « frontière » on trouve « front », un mot appartenant au champ lexical militaire qui désigne la zone de contact avec une armée ennemie.
Cette filiation sémiologique en dit long sur la connotation actuelle de la frontière. Pour certains, elle est synonyme de « barrière », de « limite ». D’autres en revanche la voient comme une zone de contact et d’échange, un carrefour entre les pays.
Le terme « frontière » prend en effet un sens plus politique avec la création des Etats Nations et s’appuie alors sur le concept de frontière naturelle : la limite d’un territoire est d’autant plus lisible et facile à contrôler qu’elle repose sur un obstacle physique. La frontière devient une ligne au tracé parfois artificiel sur le terrain et faisant l’objet d’arrangements entre les Etats.
Ainsi, la frontière peut aisément être définie comme un objet géographique séparant deux systèmes territoriaux contigus, qui intègre une dimension, spatiale, politique, symbolique et matérielle.
Il est particulièrement intéressant d’étudier la frontière dans le cas français. En effet, la France partage ses frontières avec plusieurs pays de l’Union Européenne ce qui la place au cœur du processus de construction européenne et est source de dynamisme.
Cependant, si la frontière est bel et bien un barrage, alors à l’heure de la mondialisation, n’est elle pas plutôt un obstacle au développement des pays mitoyens ?
Dans le cas de l’Europe ne peut-on pas dire qu’elle freine les processus d’intégration européenne ?
Nous verrons d’abord que les frontières françaises constituent un atout à l’échelle européenne en tant qu’elles sont des zones d’échange et des points de contact entre populations.
Puis nous étudierons l’aspect négatif de la frontière qui apparaît comme un « boulet », une entrave à la mondialisation.
Enfin nous nous intéresserons à la remise en cause du