Frrancaois rene
Tout d'abord, en lisant l'extrait, on voit tout de suite que René passe d'un extrême à l'autre en ce qui concerne ses émotions. En fait, la contradiction de ses sentiments est telle que l'on peut discerner une certaine perte de logique dans le raisonnement du héros. L'opposition "J'entrai avec ravissement dans le mois des tempêtes" montre bien la contradiction émotive de René. Également, l'alternance entre deux idées différentes ("Tantôt j'aurais voulu être un de ces guerriers errant (...), Tantôt j'enviais jusqu'au sort du pâtre que je voyais réchauffer ses mains à l'humble feu de broussailles (...) montre aussi l'incohérence émotive du héros dont les désirs spontanés divergent radicalement. Nous pouvons donc dire que René commence progressivement à perdre la raison.
S'ajoutant à cette lente conduite tout droit vers la folie, le héros est plus souvent déprimé qu'exalté. Le champ lexical relatif aux émotions négatives ("mélancoliques", "triste", "soupirs", "tourmenté", etc.) témoignent bien de la dépression sévère qui affecte René. De plus, la métaphore " Notre coeur est un instrument incomplet, une lyre où il manque des cordes" montre que René est conscient de sa vulnérabilité et qu'il s'en remet à la fragilité de la nature humaine pour expliquer son mal. René est donc affreusement et inévitablement démoralisé. Et cette démence émotive semble bien