Frédéric adam
Né en 1965 au Havre (Seine-Maritime), en Lorraine depuis 1989. Archéologue spécialisé en anthropologie funéraire, il travaille en France pour l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP).
Il a également participé à diverses missions archéologiques en Afrique de l’Est et au Proche-Orient.
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Ce n’est qu’en 1991, que les restes de ces soldats furent exhumés et identifiés par une équipe composée d'un archéologue (Frédéric ADAM) et de trois fouilleuses rompus à l'archéologie funéraire (Mesdames BOURA, HELLER et JACQUEMOT).
L'étude des impacts observables sur les ossements, permit de reconstituer les derniers instants de ces soldats.
Le matériel ou mobilier militaire retrouvé a permis de retracer la vie de ces hommes. L'étude sociologique et sanitaire des hommes du 288ème RI est ici décrite avec empathie.
Cette opération archéologique de type expérimental permit d’ouvrir le débat sur l’importance et le devenir des vestiges de notre mémoire vive. Grâce à elle, historiens, archéologues et anthropologues ont posé les bases d’une réflexion qui permettra peut-être un jour de considérer le patrimoine de la Grande Guerre comme digne de faire partie intégrante de notre patrimoine archéologique.
Frédéric Adam n'a pas été dupe, les seules motivations des dirigeants politiques, des médias nationaux et de la majorité du grand public, étaient l'exhumation du corps d'Alain-Fournier et que cette opération n'aurait jamais eu lieu si tous ces soldats n'avaient été que de simples anonymes...
L'auteur s'interroge aussi sur l'égalité devant la mort et de la reconnaissance de l'Etat devant ces hommes portés disparus qui ont donné leur vie pour la Patrie.
De ce fait, il a beaucoup aimé l'attitude respectueuse devant ces 21 squelettes traités sans la moindre distinction de grades ou de la notoriété de l'un ou de l'autre des sujets exhumés. Dans cette optique, l'équipe a mis un point d'honneur à ne jamais révéler l'identité des