Francis Fukuyama écrit en 1992, La fin de l’histoire et le dernier homme, livre très controversé pour ce qu’il implique. Pourtant, il n’est pas le premier à avoir imaginé une fin de l’histoire. Dans la première partie de son livre Fukuyama en vient à la conclusion fort simple, par une série d’observations des régimes au cours de l’histoire, que la fin de l’histoire est en fait la démocratie libérale. Les autres régimes ne peuvent survivre par manque de légitimité, tandis que les principes de la démocratie libérale ne comportent aucune contradiction. Fukuyama se demande donc : « assistons-nous simplement à l'une des vicissitudes de la démocratie libérale, ou bien voyons-nous à l'œuvre quelque schéma de développement à plus long terme qui finira par conduire tous les pays sur la voie de ce système ? » par ce quoi il affirme que le monde se dirige bien dans la direction de la démocratie libérale. Dans la deuxième partie de son livre, il nous donne la première explication, qui est d’ordre économique, pour soutenir cette thèse. C’est cette explication que nous essayerons d’éclaircir dans le texte suivant, en passant des racines de la philosophie de l’histoire, en examinant les précédents auteurs, jusqu’au progrès technologique issu de la science physique pour combler les désirs toujours grandissants de l’homme. Fukuyama nous dit que l’homme est lié à la technologie et au travail rationnel qui le conduit indirectement à la démocratie libérale.
Dans le premier chapitre du livre, Fukuyama fait un retour en arrière pour nous exposer les premiers auteurs d’une histoire universelle et comment celle-ci à diverger de siècle en siècle et de pays en pays. Il veut en fait expliquer comment, grâce à d’autres auteurs comme Hegel, il en est arrivé à développer une philosophie de l’histoire. Des auteurs comme Aristote ou St-Augustin ont écrit des histoires universelles, mais ne sont pas en fait de vraies histoires universelles selon Fukuyama. Aristote ne croyant pas à la continuité,