1. Le mouvement féministe de 1970 est en fait le résultat d’une grande bataille idéologique de plusieurs femmes à travers le temps. Il faut remonter jusqu’à l’époque de Socrate pour découvrir un sentiment d’inégalité de la femme envers les hommes. Xanthippe, sa femme est perçue par Platon comme une femme « médisante aigrie, acariâtre, chicanière et proprement invivable. » Véritable icône d’une femme contestatrice, ce n’est que quelques siècles plus tard que le vrai combat s’enclenche réellement. Au niveau scolaire, il faut attendre jusqu’en 1888 pour que l’on admette la première femme à l’Université McGill. Sous certaines restrictions, les femmes peuvent maintenant étudier au baccalauréat en enseignement secondaire et en arts. Peu à peu, les institutions scolaires accueillent les femmes dans leurs divers programmes offerts. Au début du 19e siècle, les femmes commencent à écrire sur leurs conditions. Robertine Barry ouvre Le Journal de Françoise où l’on se préoccupe de santé, d’éducation, d’arts et de culture. Néanmoins, on observe que les collaboratrices appartiennent à la grande bourgeoisie ce qui peut nous laisser croire que leurs vies ne sont pas difficiles, mais il y a ce désir d’informer les femmes d’une certaine classe sociale. Le droit de vote aux femmes est sans aucun doute un des faits marquants d’une époque où les femmes vivaient de grandes inégalités. (Fédéral [1917] – Provincial [1940]. Le mouvement féministe prend donc de l’ampleur grâce à l’ouverture idéologique de plus en plus présente dans la société occidentale. Le constat d’une société patriarcale se manifeste dans plusieurs écrits ce qui mène à diverses manifestations féministes lors des années 60 et 70. Des regroupements de femmes collaborent à un épanouissement féministe en 1975 avec la revue La Barre du jour et son numéro spécial « Femme et langage ». Plusieurs autres femmes engendrent le pas, en fondant des maisons d’édition spécialement pensées pour la distribution de textes de la plume