Garcia marquez
Nous analysons ici la manière dont la stratégie scripturale de l’auteur construit l’univers de la fiction. Nous examinerons plus particulièrement la représentation du réel, l’élaboration d’une mythologie en relation avec celui-ci et d’une écriture subversive qui se propose de restituer pleinement les différents aspects du réalisme.
Notre travail se limitera a l’étude de deux œuvres de Garcia Marquez : Cent ans de solitude et l’Automne du patriarche.
1. L’ANCRAGE DES ŒUVRES DANS LE REEL
A- une œuvre politique
Comme nous pouvons le remarquer en examinant les œuvres citées le contexte social, historique, culturel et politique y joue un rôle primordial. D’ailleurs les critiques qui se sont penchés sur les écrits de l auteur n’ont pas manqué de souligner son engagement vis-à-vis de la réalité sociale. Le village d’Aracataca, le cadre exubérant, pittoresque des Caraïbes chez Garcia Marquez aurait, selon certains d’entre eux, un rôle déterminant dans la structuration des œuvres en question. Derrière l’omniprésence des mythes amérindiens et bibliques, l’on observe une peinture sociale destinée à fustiger des systèmes en vigueur sur le continent latino-américain.
Ainsi, Cent ans de Solitude et L’Automne du patriarche de l’écrivain colombien pourraient être identifiés à "une parabole, plus ou moins fidèle à la réalité, du destin de la Colombie, au moins par restriction du peuple latino-américain". [3]
Chez Garcia Marquez le village de Macondo est certes un pays mythique, mais qui pourrait servir à refléter le microcosme de la réalité colombienne contemporaine car si l’auteur a besoin de recourir aux mythes, il n’en demeure pas moins sensible aux paradigmes historiques lui permettant de poser le destin du continent