Chapitre XVIII : la harangue de maître Janotus

- En quoi ce texte propose-t-il une satire des ecclésiastiques ?

I- Vulgarité du personnage

Le personnage de maître Janotus est vulgaire à cause de son éducation.
Son impolitesse se manifeste à plusieurs endroits : « bien l’bonjour » + pas de préambule + familiarité + impératifs + jurons

Le personnage est grossier de caractère : il est malhonnête (l.24 : dîner + l.30 : propose des indulgences)

De plus, il projette sa malhonnêteté sur les autres (l.15 : « sauf si on ne se tient pas à ce qu’on m’a dit »)

Janotus se voit confier une charge importante (cloche) mais il pense à son propre confort : « il ne me faut plus désormais que du bon vin, un bon lit, le dos à la cheminée, le ventre à table et l’écuelle bien profonde »

II- Satire de l’homme d’Eglise

1) Paillardise et intempérance

Les vœux des religieux sont chasteté, pauvreté et obéissance
→ Janotus de Braquemardo est présenté par son nom comme un homme qui ne respecte pas ces principes. (Braquemart)

Il associe un plaisir terrestre à des créatures divines l.23. Il aime boire
Il présente une intempérance et une gourmandise prononcées : « écuelle bien profonde » l.49 → renforcement de l’adjectif « profonde » par l’adverbe « bien »

2) Avidité

Janotus de Braquemardo insiste sur sa récompense alors qu’il plaide pour une chose noble

Il fait preuve de mauvaise foi : il semble dire qu’il est sage et détaché de se récompense

3) Religieux de peu de foi

Pour Janotus, le trafic des indulgences est une chose totalement admise

« Dieu vous protège du mal, et Notre-Dame de Santé » → lapsus qui révèle son peu de foi : on peut croire que Janotus souhaite que Notre-Dame de Santé nous protége d’être en bonne santé

Le « je vous prie » enclenche « au nom du père, … » → ça n’a plus de signification

III- Un orateur maladroit

Les techniques du discours : elocutio, dispositio, inventio. Cependant Janotus ne maîtrise pas