En ira-t-il du Rap comme de l'art moderne dont Octavio Paz, dans une conférence de 1972, déclarait qu'il commençait à "perdre ses pouvoirs de négation" ? L'auteur ajoutait : "Ses négations sont des répétitions rituelles : la rébellion est devenue procédé, la critique En ira-t-il du Rap comme de l'art moderne dont Octavio Paz, dans une conférence de 1972, déclarait qu'il commençait à "perdre ses pouvoirs de négation" ? L'auteur ajoutait : "Ses négations sont des répétitions rituelles : la rébellion est devenue procédé, la critique En ira-t-il du Rap comme de l'art moderne dont Octavio Paz, dans une conférence de 1972, déclarait qu'il commençait à "perdre ses pouvoirs de négation" ? L'auteur ajoutait : "Ses négations sont des répétitions rituelles : la rébellion est devenue procédé, la critique rhétorique, la transgression cérémonial. La négation a cessé d'être créatrice". Ces propos me semblent intéressants pour aborder ce qu'il convient d'appeler maintenant la "génération Rap". De fait, entre le Rap des années 90, dénonciateur, revendicatif et engagé, et le Rap d'aujourd'hui, plus soucieux "de travailler le matériau sonore de la langue, de faire se répondre les sons, de décomposer les mots en syllabes et en lettres" (*) s'est creusé un fossé générationnel. Les valeurs originelles de la culture hip-hop, largement conditionnées par les luttes sociales et le refus des règles, semblent ainsi s'être affaiblies au profit d'un rap dont la composante artistique et poétique est indéniable.
En témoignent deux chansons (au demeurant vraiment réussies : vous pouvez les écouter grâce au lecteur intégré ci-dessous) qui figurent dans ce corpus : "Nos heures de gloire" d'IAM et "Rap français" (La Fouine). J'ai choisi ces textes parce qu'ils me semblent caractéristiques d'une mutation autant artistique que sociologique : si le Rap d'IAM et de La Fouine semblent avoir perdu d'une certaine façon la force d'opposition ainsi que le sens de la critique ou de la revendication tel