Genre et représentation. Les inégalités d’accès au pouvoir politique sont perceptibles à tous les niveaux. Plus les enjeux de pouvoir sont importants, plus les femmes sont en position défavorable. Les parlements restent majoritairement masculins. La très grande majorité des pays se situent en dessous de 20% de femmes dans les parlements (France, US etc). En outre les positions les plus élevées à l’Assemblée sont monopolisées par les hommes. Pensons à la présidence, aux vices présidences, à la direction des commissions permanentes et des groupes politiques. En France, maintien pendant longtemps de clivages « genres » : les femmes investissent la Commission des Affaires culturelles, familiales et sociales plus que les hommes, elles sont moins présentes en commission des finances et en commission des lois. Les gouvernements sont également souvent dominés par les hommes, dans les instances du pouvoir exécutif. L’accès des femmes à la position de chef de gouvernement a été limité à des exceptions : Indira Gandhi (1967-84), Golda Meir (69-74), Thatcher en GB (79-90). Un palier a désormais été franchi mais la position des femmes reste marginale. Certes en France l’accès aux postes régaliens, aux grands ministères se banalise mais la division sexuée du travail n’a pas pour autant été fondamentalement remise en cause. La sous-représentation politique des femmes doit aussi être soulignée. Elle prolonge une citoyenneté construite au masculin. Elle s’explique par une distribution inégale des ressources politiques. Les hommes sont plus souvent des « professionnels » de la politique de par leur socialisation. En outre il faut noter la façon dont la culture et l’organisation des partis politiques restent marquées par les stéréotypes sexués. Les instances qui recrutent les candidats tendent à associer le métier politique à des qualités pensées comme viriles : charisme, disponibilité, aisance oratoire, combativité, maîtrise technique. Enfin les élites partisanes tendent à perpétuer