Genres litteraires
AUTOBIOGRAPHIQUE
Approche du genre : les trois radicaux grecs qui constituent le mot définissent l'autobiographie comme "l'écriture de sa propre vie". Peu répandu dans l'Antiquité, le genre éclôt vraiment avec l'humanisme occidental et la réhabilitation de l'individu (« Je suis moi-même la matière de mon livre », affirme Montaigne au début des Essais, qui constituent l'œuvre la plus authentiquement autobiographique... et la plus inclassable).
Formes dominantes :
Types de discours : narratif, descriptif.
La fonction expressive est évidemment dominante (je, moi) : mais si les réflexions, les sentiments concernent l'expérience personnelle, l'autobiographe n'a de cesse de prendre à témoin son lecteur auquel il donne le statut de témoin, juge ou confident, et obéit à une visée universelle qui le fait homme parmi les hommes.
La pacte de sincérité qui est à la base de l'entreprise autobiographique n'exclut pas une certaine manipulation, consciente ou non. L'auteur "transforme son expérience en destin" (Malraux), fournit des arguments propres à le déculpabiliser (Rousseau) ou cède au simple plaisir de raconter. Refusant plus ou moins la "littérature", il en donne enfin les plus éclatants exemples (Sartre).
Texte théorique :
Philippe Lejeune : Le pacte autobiographique.