La frontière est une notion apparue au 13ème siècle. Elle est la ligne que l’on considérait comme la fin du royaume comme le mur d’Adrien par exemple. En 1648, le Traité de Westphalie a décrété que les états devaient définir leurs frontières d’un commun accord. C’est alors la naissance de l’état nation. Aujourd’hui 40 % des frontières mondiales sont issues de l’initiative des Français ou des Anglais. Sur les cartes, on trace des traits mais les frontières ne sont pas physiquement réelles. De plus, certaines frontières sont plus importantes que d’autres (échelle nationale, régionale, départementale…)
Depuis les années 90 – 2000, l’Union Européenne n’a eu de cesse de réduire les frontières ce qui crée au fur et à mesure de nouvelles formes de communication et de nouveaux mouvements humains. Les espaces transfrontaliers deviennent alors des zones de contact intense où les échanges se multiplient.
Quels sont alors les enjeux pour des villes transfrontalières telles que Genèves et Annemasse ?

I)
Le bassin Annemasse-Genève est une aire urbaine de 730 000 habitants. Cette agglomération qu’on dit franco-valdo-genevoise est située autour du Lac Léman, entouré par deux chaînes montagneuses. Ce bassin est composé au côté Suisse par le canton de Genève (pas loin de 430 000 habitants) ainsi que par une partie du canton de Vaud, et du côté français par les communes du Genevois Haut-Savoyard et du pays de Gex.
Les côté français et suisses sont des espaces transfrontaliers très difficile à dissocier car trop proches historiquement, culturellement, linguistiquement et géographiquement. Cependant on peut les différencier, ces deux espaces ont connu des politiques de développement et d’aménagement bien distinctes, la frontière étant toujours là et Genève étant une ville à l’importance internationale.
En effet, la ville de Genève est une métropole siège de plusieurs organismes internationaux (Organisation internationale du travail, Organisation mondiale de la santé,