Geographis, l'eau
Trou noir = Il ne peut y avoir d'expérience que de la vie, parce que la vie humaine est présence à soi, conscience. Il n'y a donc pas d'expérience de la mort, elle est ce dont on ne revient pas. Ceux qui en reviennent, reviennent "des portes de la mort", un moment d'espérance, de paix. On peut toujours l'expliquer par ces substances chimiques qui, nous le savons par la science contemporaine, sont sécrétées dans les derniers moments.
La mort, pour nous, c'est la disparition d'un moi et des paroles qu'il prononçait. Fin ou passage = Cependant, on parle sur la mort: les uns affirment qu'elle est une fin définitive parce que l'âme est matérielle, et qu'elle se décompose en même temps que le corps (à cela Platon répond dans Phédon que ce qui n'est pas composé, ne peut se décomposer); D'autres au contraire espèrent que l'âme est immortelle, que la mort est un passage ou même un jour de naissance. Bien entendu, ces discours sont des croyances qu'il est impossible de départager par des preuves.
Reste que tout grand amour s'accompagne de la croyance en l'immortalité de l'amour. Crainte = On ne devrait pas avoir peur de la mort: à juste raison on peut craindre la souffrance. Mais la mort nous prive de toute sensibilité: n'est-ce pas perdre son temps et être assez ridicule que d'avoir peur de ce dont on n' aura pas conscience.
Mais, on peut avoir peur de perdre ce bien précieux qu'est la vie: dans ces conditions aucun raisonnement ne nous consolera de cette perte.
Plus sournoise que la peur est l'angoisse, la peur de l'inconnu, de rien de particulier, de l'avenir. Mais si la mort est la fin de la temporalisation, de l'avenir, l'angoisse ne se justifie pas.
L'angoisse de la mort se réduit donc à la peur dans la mesure où le sujet croit qu'il y a, pour lui, un avenir malgré la mort.
Pour ceux qui craignent un châtiment après la mort, ils doivent se demander: un châtiment de qui, par qui? Ce ne peut être un châtiment d'un Dieu perfection qui ne désire