Gervaise la prouesse d'un forgeron
Etude du passage
SITUATION : ce passage appartient à la fin de ce que l'on peut appeler la pente ascendante de Gervaise qui accepte sans réagir l'ivrognerie de son mari.L'héroïne se modifie peu à peu : physiquement, elle s'empâte, moralement, elle démissionne. Une lueur cependant : l'amour que Goujet lui porte. Elle se rend donc à l'usine et assiste à un duel de savoir-faire entre Goujet et un autre forgeron surnommé Bec-Salé.Introduction : texte descriptif qui dresse un portrait : celui d'un ouvrier pétri de qualités, c'est donc l'occasion pour Zola de célébrer le travail manuel (un travail d'orfèvre à la forge ! ) mais le regard amoureux de Gervaise se superpose à celui du narrateur et accentue encore cette célébration . Le texte présente deux parties : l'une centrée sur la fabrication de l'objet , gestes et mouvements, l'autre sur l'acteurPlan 1.la performance de Gueule d'or : les qualités techniques et le thème de la danse.2. La divinisation du personnage : des vertus humaines à la réprésentation idolâtre.Développement1a. Insistance sur la beauté du mouvement plus que sur la puissance : cf. lexique : volées régulières, en cadence, la mesure, rythmé,réglait et syntaxe : montée en puissance marquée par le crescendo des indépendantes dans la troisième phrase 6/6/7/8 les adjectifs suggèrent la régularité et la beauté de ces gestes notamment le rythme binaire : balancé et souple. ce savoir faire est aussi un savoir : une science réfléchie . Le forgeron et l'instrument ne font qu'un et le sang donne vie à cette masse qui ainsi personnifiée amène l'image du couple de danseurs.1b. Le nom fifine du marteau est bien sûr ironique et il féminise l'instrument qui dans ce passage est assimilé à une jeune-fille ainsi le caractère technique du mot talons s'efface pour laisser place à l'image de la jambe de la danseuse .Celle d'une dame noble dansant un menuet ancien .Images de raffinement éloignées du monde de la forge, univers des salons et de la noblesse