Gestation pour autruis
1. Accepter un acte de générosité. « Donner » son corps le temps d’une grossesse pour qu’un couple puisse accueillir son propre enfant est un acte altruiste de haut niveau. C’était la motivation essentielle des mères porteuses françaises à la fin des années 80. Cet acte est parfois proposé par des proches de la femme qui ne peut porter son enfant : la mère, la sœur, une amie… 2. Eviter le tourisme procréatif. Plusieurs pays dans le monde acceptent le recours aux mères porteuses. Il s’agit notamment des Etats-Unis, du Canada, de la Belgique, de la Grande-Bretagne, des Pays-Bas, de l’Ukraine, du Danemark et de la Grèce, soit cinq pays de l’Union européenne. D’autres pays, comme l’Inde, accepte cette pratique et procède à une industrialisation du procédé comme il sera objecté par les opposants à cette légalisation. Accepter le recours aux mères porteuses permettrait donc d’éviter deux poids-deux mesures entre ceux qui disposant des moyens financiers et culturels d’établir des contacts avec l’étranger en ce sens, et ceux qui, pour diverses raisons, ne le peuvent pas. Selon cet argument, c’est le maintien du principe d’égalité qui prévaut. 3. Eviter les problèmes d’Etat civil. Comme le suggère l’affaire Mennesson, recourir aux mères porteuses à l’étranger n’est pas sans poser problème lors du retour en France des parents biologiques avec leur enfant. Qui est cet enfant ? L’enfant de sa mère selon la législation française ? Qui est sa mère selon la loi ? Celle qui accouche l’enfant. CQFD. Or, l’intérêt de l’enfant, ici celui d’avoir une identité légale, un état-civil, sans lequel aucun acte de la vie courante ne peut être réalisé (avoir un passeport, voter, passer un examen…), est primordial, selon notre culture, sur l’ensemble des autres principes pouvant être mis en avant. 4. Ne pas refuser le progrès des technologies médicales. Alors que le don de gamètes, mâles et femelles, spermatozoïdes et ovules, est permis, que le don d’embryon