gestion de la securité
Les dispositions de ces guides doivent donc être considérées comme un moyen possible parmi d’autres d’assurer la conformité aux exigences réglementaires.Dans les années 1990, James Reason, un professeur de psychologie de l'université de Manchester a tenté de décrire une nouvelle approche de la gestion de la sécurité qui se focalise sur les facteurs de l’organisation mis en jeu dans les accidents.
Ce point de vue tente ainsi de formaliser les responsabilités en matière de sécurité depuis le management jusqu'aux acteurs de première ligne et d'instaurer la lutte contre les défaillances le plus en amont possible pour accroître l'efficacité des systèmes de gestion de la sécurité.
Cette approche s'inscrit dans une tendance qui a vu entre les années 1950 et 1970 l'effort de gestion de sécurité d'abord se focaliser sur les facteurs techniques puis entre les années 1970 et 1990 sur les facteurs humains (importance de l'erreur humaine dans les accidents) et enfin depuis les années 1990 sur les facteurs de l’organisation1.
Pour Reason, les sources de défaillances sont de trois types2 :
défaillances techniques erreurs humaines défaillances d’organisation
Un constat : impossibilité de supprimer l'erreur du fonctionnement humain
Selon Reason, « l'erreur est inséparable de l'intelligence humaine ». Le fait est que l'on constate que l'erreur humaine est impliquée dans une très grande majorité d'accidents industriels (catastrophes aériennes, accidents nucléaires, etc.).
Une nécessité : intégrer au système des mécanismes de lutte contre l'erreur
Un système sûr est un système qui se protège par une suite de défenses en profondeur contre le développement d'accidents.