Gestion des ressources naturelles
Transparence et redevabilité
« C’est paradoxal : la région de l’Afrique australe est riche en ressources minières, pourtant la population reste pauvre ». C’est constat est celui du Dr Claude Kabemba, directeur du Southern Africa Watch lors de réunion organisée hier par l’ONG « Coalition pour le Dialogue sur l’Afrique » CoDA à Addis-Abeba. Cette rencontre constitue un pré-événement entrant dans le cadre du huitième Forum pour le développement de l’Afrique (ADF VIII) qui s’ouvre officiellement aujourd’hui.
Lors de cette réunion, la CoDa, organisation fondée en 2009 et qui comprend des hautes personnalités telles que l’ancien Chef d’Etat botswanais Festus Mogae, a mis l’accent sur l’optimisation du dialogue Etat-Société pour une meilleure gestion des ressources naturelles en Afrique.
En effet, un premier constat semble se dégager quand on évoque la richesse minière en Afrique : l’exploitation de celle-ci n’a pas réellement profité à la population. Cela est patent dans le cas des pays de l’Afrique austral y compris Madagascar. Pourtant, si on se fie encore à Claude Kambemba, un expert en matière d’exploitation minière, l’industrie extractive devrait constituer un espoir pour les pays et leurs populations, un espoir qui devrait les aider à mieux lutter contre la pauvreté. Or, les résultats ne semblent pas aller dans ce sens. Au contraire, plusieurs pays connaissent actuellement des problèmes à cause de leurs richesses minières. Lai Yahaya, chef d’équipe de la Facilité pour la transparence du secteur pétrolier au Nigéria (FOSTER) a ainsi évoqué les problèmes fonciers qui affectent les régions Nord de son pays à cause des activités des compagnies minières qui y opèrent en dehors du cadre légal. Il a notamment pointé du doigt les entreprises chinoises.
Important levier
Pour Claude Kabemba du Souther Africa Watch, le paradoxe de « pays riche mais population pauvre » a des origines diverses mais d’après lui, la plus importante