Ghana et l'indonésie
A son indépendance en 1957, le Ghana était le plus gros producteur mondial de cacao, aujourd’hui au il est deuxième rang juste après la Cote d’Ivoire. Il connaît une relance de sa production, notamment dans l’ouest du pays. Le cacao est le plus souvent cultivé dans des exploitations familiales de moins de dix hectares.
Les cours mondiaux de la fève ont atteint des niveaux qu’ils n’avaient plus connus depuis vingt-trois ans. Une situation assez paradoxale alors que tous les experts misent sur une baisse de la consommation mondiale de chocolat, qui devrait tourner autour de 3,7 millions de tonnes en 2009, provoquée par les effets de la crise financière et économique sur le pouvoir d’achat.
Les perspectives d’une baisse de la production en Afrique de l’Ouest, près de 65 % de la récolte mondiale, qui ont entraîné une brusque vague d’achats. Les arrivages de fèves dans les ports ivoiriens d’Abidjan et de San Pedro sont en baisse de 30 %. La production mondiale (3,6 millions de tonnes) sera inférieure à la consommation cette année. Ainsi les prix grimpent. La récolte ivoirienne, qui représente d’habitude 40 % de la production mondiale, serait en forte baisse, à 1,1 million de tonnes, soit 265000 tonnes de moins que l’année précédente. Un autre problème : la chute de la qualité: 17 % des fèves produites en Cote d’Ivoire ne répondraient pas aux normes, contre 5 % au début des années 2000.
Sur un marché en pleine tension, marqué par la flambée des prix d’une part et une baisse de la consommation d’autre part, le Ghana veut tirer profit des difficultés actuelles du leader mondial ivoirien : Depuis 2000, la récolte du Ghana n’a cessé d’augmenter pour atteindre aujourd’hui entre 600000 et 700000 tonnes. L’ambition est de produire plus de 1 million de tonnes de cacao en 2010 et d’en transformer 50 % sur place. Contrairement à la Côte d’Ivoire, le Ghana n’a pas libéralisé totalement la filière. La Cocobod, entreprise étatique, gère les exportations et