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Selon The Guardian, les ouvriers employés sur les chantiers seraient victimes de travail forcé, voire d'esclavagisme, et travailleraient aussi dans des conditions de sécurité déplorables. Le journal britannique affirme que 44 Népalais sont morts entre début juin et début août, Et estime que si rien n'est fait pour améliorer la sécurité, ce sont au moins 4.000 personnes qui pourraient mourir sur les chantiers d'ici 2022. A grand renfort de témoignages, The Guardian dénonce l'exploitation et les abus s'apparentant à de l'esclavage moderne dont seraient victimes ces travailleurs migrants. Ils ont notamment été les cibles d’un travail forcé, et se sont heurtés à un refus d'accès à l'eau potable, qui y est pourtant gratuite. Enfin, au terme de journées aussi longues qu’insoutenables, les ouvriers affrontent des nuits presque aussi terribles, à douze dans une seule et même chambre d’hôtel, la plupart du temps insalubre et attendent depuis des mois qu'on les paie. Et il leur est impossible de quitter cette galère puisqu'ils sont aussi privés de leur passeport pour ne pas pouvoir fuir.
Pas nouveau Cette situation n'est en fait pas nouvelle. Depuis des années Népalais et autres migrants venus du Bangladesh, du Pakistan ou d'Inde travaillent au Qatar dans des conditions déplorables. Cela fait des années que les ouvriers népalais meurent mais on n'en parle que maintenant car il s'agit de la Coupe du monde.
Le comité d'organisation "choqué"
Quoi qu'il en soit, les réactions à cette enquête du Guardian n'ont pas tardé. La FIFA a ainsi exprimé sa "préoccupation" et "va de nouveau entrer en contact avec les autorités du Qatar". De son côté, le Comité d'organisation se dit "choqué". "Il n'y a aucune excuse pour que les ouvriers soient traités ainsi au Qatar .
Ainsi le Qatar, cette destination de rêve pour les joueurs de football en fin de carrière, où ils côtoient relaxation et opulence pendant quelques mois, s’est-elle dans le même temps