Giono
PRESENTATION
Les provences de Jean Giono
Quelques clés pour pénétrer une œuvre foisonnante, lyrique et poétique, dont les pistes ont été brouillées à loisir par un magicien du verbe éperdu de sensations.
En cheminant dans le dédale des collines arides, des vallées fertiles, des champs d’oliviers, dans la confusion d’un siècle brutalisé par l’histoire, on découvre une Provence qui, loin de la réduction régionaliste, est partie intégrante du vaste univers méditerranéen, toujours rattachée par mille liens au monde antique, celui de Virgile et celui d’Homère.
Comme Janus, la Provence a deux visages : celui, âpre et nu des hauts plateaux balayés par le vent, terre de grande solitude qui invite aux élans spirituels ; et celui des plaines aux moissons riches, aux vergers bien irrigués, où le cycle des saisons entraîne autour des villages de pierres rousses, des labeurs ancestraux, grandes fêtes et petits drames.
BIOGRAPHIE
Naissance et origines
Jean Giono est né à Manosque le 30 mars 1895. D’origine provençale par sa mère, il revendique les racines rêvées, enjolivées de la lignée paternelle italienne. Prestige de l’idéal des Carbonari, poursuite de la liberté jusqu’aux franges de l’anarchisme, ivresse des grands chemins et exaltation du compagnonnage : le fil conducteur de toute l’œuvre, de la vie même de Jean Giono, se trouve dans la fidélité aux convictions qui furent celles de ses père et grand-père.
L’enfance de Jean Le Bleu
Une enfance sage, une famille unie et aimante, des parents de condition modeste (père cordonnier, mère lingère) qui donnent à leur fils unique une éducation soignée, le respect des traditions, le sens du devoir, le plaisir du travail bien fait, et, par-dessus tout, une grande indépendance d’esprit.
C’est un univers rural toujours inscrit dans le XIXe siècle que Jean Giono décrit dans Jean le Bleu 1932, “...l’ère heureuse du pré-machinisme ” dira-t-il plus tard.
Quitter le collège précocement n’interrompt