Globalisation financière
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En cette période de crise économique, les fonds souverains sont plus que jamais un sujet d’actualité. Ils attirent l’attention, notamment, à cause de trois tendances récentes : dans un premier temps, c’est le montant des actifs qu’ils gèrent qui ne fait que croître pour atteindre 3 586,8 milliards de dollars en début 2009, pouvant atteindre, 10 000 milliards dans quelques années, selon les estimations, contre 500 milliards au début des années 80. La hausse du prix du pétrole et du gaz jusqu’en mi-2008 ou par l’accumulation de réserves de change de la part de certains pays peuvent expliquer cet afflux de liquidités supplémentaires à la recherche de placements. Dans un second temps, ils diversifient de plus en plus leurs actifs et cela conduit à une intensification des prises de participations dans le capital des sociétés cotées à l’étranger – des prises de participations qui peuvent représenter tout simplement un investissement de portefeuille, ou bien il pourrait s’agir d’une participation à un niveau plus significatif dans le capital de ces entreprises, donc une tentative de prise de contrôle. En troisième lieu, les nouveaux acteurs sur la scène financière internationale ne cessent de se multiplier et on peut notamment citer le cas de fonds tel que China Investment Corporation, le National Welfare Fund russe apparus respectivement et très récemment en 2007 et 2008 et tant d’autres qui ne cessent d’augmenter leur taille, comme l’Abu Dhabi Investment Authority (ADIA) qui est plus ancien et dont les actifs sont estimés à plus de 876 milliards de dollars d’actifs gérés.
La globalisation financière et les déséquilibres du système financier international ont largement contribué à la montée en puissance des fonds souverains qui ont tout de même joué un rôle précieux en injectant des capitaux, durant la crise financière 2007, et en investissant massivement dans des banques européennes et américaines qui ont subi de lourdes pertes. Cela est vu