Gnathon lecture analytique
Une véritable caricature : le portrait suit une progression à thème constant – L'attention est focalisée sur le personnage de Gnathon (la consonance antique en fait un modèle a priori) Pourtant, le lecteur se rend compte rapidement qu'il s'agit : Portait d'un égocentrique Omniprésence du personnage manifestée à travers : l'emploi de nombreux pronoms personnels : 25 « je » (pronom sujet) + lui + soi. l'importance des possessifs qui révèlent son instinct de possession, sa voracité « Les siens, l.20 et 21, Sa l. 1, 13, 17, 18, 21 la présence de nombreux verbes pronominaux « se rend maître, s'attache, se sert, se conserver, se fait »... = toutes ses actions n'ont d'autres bénéficiaires que lui.
Ces indices montrent que le personnage est centré sur lui Cet égocentrisme passe par la négation des autres : les gens qui partagent son quotidien sont toujours reportés à la fin de la phrase dont le sujet est Gnathon. Ce rejet est repris et amplifié par les //ismes de construction: l1//l.7 « il...,il...,il.../ les conviés »
l. 9 et 10 : « il...,il...,il.../ on... ». Cette indifférence va en s'élargissant jusqu'à atteindre « tous le genre humain » (hyperboles) « Tous les hommes, on, les autres,le genre humain. » Il y a une mise en opposition entre le personnage et le reste des hommes : Pour SOI/tous les hommes – lui seul/ deux autres- il embarrasse tout le monde et ne contraint personne. La relation aux autres est toujours marquée par la négation. Caricature d'un double vice : égoïsme et grossièreté. La mise en situation de cet égocentrique met en valeur sa grossièreté alors m^me qu'il côtoie la bonne société : les scènes renvoient aux pratiques d'une classe élevée (les repas copieux, le théâtre, la possession d'un équipage « carrosse », la villégiature). Cela contraste d'autant plus avec le code des bonnes manières inculquées au XVII. La façon dont il mange