Google en chine
Depuis plusieurs années, Google avait déjà accepté certaines formes de censure dans ses services disponibles sur le territoire chinois. Au lancement du moteur de recherche Google en chinois, en 2006, l'entreprise admettait qu'elle avait dû retirer « certains contenus », en clair des adresses de sites Web dont la teneur déplaisait au gouvernement.
Par ailleurs, Google, habituée à la place de numéro un, n'a jamais réussi à supplanter Baidu, le moteur de recherche made in China, qui, lui, applique scrupuleusement la censure officielle.
Le gouvernement chinois, lui, a déjà réagi et se veut rassurant. Jiang Yu, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a tenu une conférence de presse pour expliquer que les entreprises du Web sont les bienvenues en Chine, à condition qu'elles se soumettent à la loi chinoise, donc à la censure.
La Chine, avec ses 162 millions d'internautes, est le deuxième marché en importance sur l'internet mais très peu de gens connaissent Google et savent ce que c'est» en Chine. Comparativement à Baidu, Google est dans une position de faiblesse
Les autorités chinoises ont modifié, jeudi 29 avril, une loi sur les secrets d'Etat, renforçant le pouvoir des autorités sur les sociétés de téléphonie et les opérateurs Internet. "Cette loi est conçue pour protéger la sécurité nationale et les secrets", a déclaré Zhang Yong, un haut responsable du bureau des secrets d'Etat. Les groupes de défense des droits de l'homme accusent le pouvoir chinois d'utiliser ces lois, au champ d'application très large, pour réprimer les dissidents ou étouffer toute discussion sur des sujets jugés sensibles par le Parti communiste.
Certain fournisseurs d'accès à Internet ont exprimé leurs craintes, craignant des abus de pouvoir, rapporte enfin le site.
Un citoyen chinois accusé de violation de secrets d'Etat est souvent incapable de dire quelles sont les