Si, toutefois, cette structure politique et juridique doit produire les avantages que l'on espère, les fonctionnaires doivent s'efforcer de répondre aux problèmes qui surviennent d'une manière conforme à la fois aux complexités de la situation et à l'exercice approprié de leur fonction. Ceci requiert que, sous des conditions en évolution constante, les législateurs n'oublient jamais les normes de la moralité, ou les dispositions constitutionnelles ou l'intérêt commun. De plus, les autorités exécutives doivent coordonner les activités de la société selon un pouvoir discrétionnaire en ayant une connaissance totale de la loi et après avoir considéré soigneusement les circon-stances, et les tribunaux doivent assurer la justice de manière impar-tiale sans être influencés par le favoritisme ou la pression. Le bon ordre de la société requiert également que les citoyens individuels et les organisations intermédiaires soient efficacement protégés par la loi lorsqu'ils doivent exercer leurs droits ou qu'ils ont des obligations à remplir. (Pacem in Terris, n. 69) L'action [des pouvoirs publics] a un caractère d'orientation, de stimulant, de coordination, de suppléance et d'intégration. Elle doit être inspirée par le principe de subsidiarité, formulé par Pie XI dans l'encyclique Quadragesimo Anno: "Il n'en reste pas moins indiscutable qu'on ne saurait ni changer ni ébranler ce principe si grave de philosophie sociale; de même qu'on ne peut enlever aux particuliers, pour les transférer à la communauté, les attributions dont ils sont capables de s'acquitter de leur seule initiative et par leurs propres moyens. Ainsi ce serait commettre une injustice, en même temps que troubler d'une manière très dommageable l'ordre social, que de retirer aux groupements plus restreints et d'ordre inférieur, pour les confier à une collectivité plus vaste et d'un rang plus élevé, les fonctions qu'ils sont en mesure de remplir