gpec
Depuis la période 1970-1980, l’économie des grands pays industrialisés est marquée par d’importants changements technologiques, démographiques et économiques qui fragilisent leur modèle de développement et conduisent à de profondes mutations. De ce choc émerge progressivement une volonté partagée par les acteurs socio- économiques de mieux anticiper les évolutions économiques et d’en limiter les conséquences sociales. La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) apparaît alors comme une démarche susceptible de concilier l’intérêt des entreprises et celui des salariés, en organisant les mobilités internes et en s’appuyant sur la formation professionnelle continue.
Face à l’accélération du rythme des mutations, la loi de programmation de la cohésion sociale du 18 janvier 2005 et les différents accords nationaux interprofessionnels ont relancé la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Désormais placée au cœur du dialogue social, elle devient un levier au service de la performance socio-économique de l’entreprise et de la sécurisation des parcours professionnels des salariés.
Cependant la GPEC ne peut plus être uniquement conçue et mise en œuvre au sein des entreprises et des branches professionnelles, elle doit aussi et surtout accompagner les mobilités externes.
Dans cette perspective, la crise économique met en exergue tout l’intérêt d’approches collectives et territoriales de la GPEC.
Par ces approches renouvelées autour d’un projet territorial, il s’agit de faciliter :
• la mise en œuvre de mobilités professionnelles qui sont plus naturelles, plus aisées à appréhender et à réaliser au sein même d’un bassin d’emploi, • une meilleure participation des PME,
• un dialogue social élargi,
• une réponse rapide à des ajustements récurrents entre offre et demande d’emploi à l’échelon local.
Toutefois, plusieurs conditions préalables