LE GRAAL

Le Graal est un objet (plusieurs descriptions à travers les âges) qui apporte de la nourriture et de la boisson en abondance, sans limite. Il sied au centre de la Table ronde, montrant les richesses de Camelot et la puissance des chevaliers.

A) La légende :

D'après Robert de Boron, le Graal est le « Saint Graal » : le calice contenant le sang de Jésus-Christ, recueilli par Joseph d'Arimathie quand le Christ fut descendu de sa Croix. Ce calice est par ailleurs présenté comme étant celui dont Jésus s'est servi lors de la Cène, dernier repas avec les apôtres. Cette forme achevée de la légende du Graal, construite autour du personnage Joseph d'Arimathie, a été écrite en vers par Robert de Boron à partir d'un texte grec apocryphe du Ivème siècle : l'Évangile selon Nicodème. Ce dernier texte a inspiré de nombreuses légendes.

B) D'où vient le Graal :

Lorsque Chrétien de Troyes écrit Le conte du Graal, le terme même du Graal n'a été utilisé que deux fois auparavant dans la littérature. Il vient du latin gradalis, écuelle et désigne un plat à la fois long et large, destiné au poisson ou au gibier. Dans l'histoire de ce clerc champenois, Perceval, l'un des chevaliers de la Table ronde, assiste à un étrange défilé dans un château. Une femme traverse la salle en portant un plat, le Graal, contenant un e hostie. Elle est suivie par un valet soulevant une lance d’où perle une goutte de sang et enfin par des personnes tenant des cierges.
« Pour moi, cette scène n'est pas une procession religieuse, affirme Philippe Ménard, ancien directeur de l'institut d'études médiévales de l'université Paris-Sorbonne. Personne ne manifeste de vénération. D'ailleurs, c'est une femme qui porte le Graal. Or, à cette époque, les femmes n'avaient pas le droit de toucher les vases sacrés. Malgré la présence de l'hostie , le Graal est donc bien alors un instrument profane chez Chrétien de Troyes. » Néanmoins, très vite, les « continuateurs » de ce livre inachevé vont modifier