Grèce antique et musique
Dans les îles égéennes de Théra et de Cos on trouva, sous forme d’idoles de marbre, des joueurs de harpe et d’aulos double (environ –2 500). Ces statuettes attestent l’influence musicale de la Mésopotamie, de la Phrygie et de l’Egypte sur la première civilisation cycladique et plus tard sur la civilisation minoenne (v. –1 500). A l’époque géométrique (XIe – VIIIe) se multiplient les représentations relatives à la pratique musicale. Les nombreuses reproductions figurant sur les vases et, d’autre part, l’Iliade et l’Odyssée d’HOMÈRE nous donnent une image plus exacte de la musique.
C’est aussi le temps des dieux et des mythes.
Apollon, fils bien aimé de Zeus, joue de la lyre et dirige le chœur de neuf muses. Elles sont nymphes puis déesses du rythme et du chant, elles incarnent les différents aspects de la musique, du langage, de la danse et du savoir : Clio – l’histoire et l’épopée Calliope – la poésie et le récit chanté Melpomène – la tragédie Thalie – la comédie Uranie–poésie didactique et astronomie Terpsichore– le chant choral et la danse Erato – l’élégie Polymnie – le chant et les hymnes Euterpe – la musique et la flûte
Dès le VIe siècle, PYTHAGORE avait fondé la musique sur des bases numériques. A l’aide d’un monocorde il a établi des rapports d’intervalles (rapports de proportions) entre les notes.
Dans l’Antiquité, on enseigne la musique à l’égal des mathématiques, de la médecine ou de la philosophie. On lui prête le pouvoir de développer l’intelligence, l’équilibre et le bien-être de chacun. On distingue déjà les différentes harmonies musicales selon leurs effets sur l’être humain : certaines encouragent à des actions vertueuses pendant que d’autres relâchent les mœurs et entraînent l’esprit vers la paresse. Pour les Grecs, puisque la musique est fondée sur des nombres, elle reflète l’ordre du monde ; en retour, elle influe sur le cœur et le caractère de l’homme. Elle est un