Guernica analyse
Le contexte historique. La guerre civile espagnole éclate le 18 juillet 1936. A cette date des troupes, commandées par Franco débarquent dans la péninsule. A bien des égards, elle sert de terrain d'entraînement, et de préparation à l'armée allemande. L'Espagne de la guerre civile est une étape essentielle de la marche vers la guerre Picasso a accepté une commande du gouvernement espagnol pour l’exposition universelle des arts et techniques qui doit avoir lieu à Paris en 1937. A ‘annonce du bombardement, il exprime son émotion par des esquisses et multiplie les études dés le 30 avril 1937. A la mi-juin, il livre son tableau. Les grandes dimensions de Guernica répondent à un souci de visibilité. La barbarie du bombardement du 26 avril doit être dénoncée efficacement, il s’agit d’une œuvre engagée. Le traitement de la couleur Le tableau est en noir et blanc, dégradés de gris, cela s'explique de plusieurs façons. Il s’agit des mêmes couleurs que celles des photos publiées dans les journaux où Picasso apprend la catastrophe. Elles correspondent aussi à la gravité du sujet. Par ailleurs, le noir et le blanc évoquent la presse. Picasso, informé par voie de presse, a incorporé à son œuvre de nombreuses références. Par exemple, le pelage du cheval, fait de petits traits serrés, réguliers et alignés rappelle les caractères typographiques. Les « personnages » de la composition : Le cheval est placé au centre de la composition divisée en 3 parties, il symbolise, selon Picasso, le peuple. La liberté est mourante. Comme pour la mère portant son enfant mort, la douleur est exprimée par la langue pointue comme un couteau. Le taureau est un symbole de la force brute, de la cruauté. Au milieu de la débâcle il apparaît impassible. L'iconographie tauromachique est une composante fréquente de l'œuvre de Picasso.
Les femmes : trois femmes sur le coté droit de la composition forme un chœur antique :