Guerre du saada
Issus du courant religieux chiite zaydite[5], les houthistes sont présents sur les hauts plateaux yéménites et notamment la province de Saada, et présentent de nombreuses différences au niveau du dogme par rapport aux chiites duodécimains iraniens[5]. De plus, ils partagent de nombreuses interprétations religieuses avec la majorité sunniste chaféite[5].
Au cours de la guerre civile des années 1960, la province a largement soutenu les royalistes[5]. Après la défaite de ceux-ci, elle a donc très peu profité des différentes politiques de développement économique[5]. La région a ensuite vu l'irruption de nouveaux courants religieux sunnistes très rigoristes comme le salafisme et le wahhabisme[5]. Cela va entraîner un regain du zaydisme à partir des années 1980 dans son berceau traditionnel de la province de Saada[5].
La création de la République du Yémen, en 1990, fait suite à l'unification de deux États. Indépendante depuis 1967, la République démocratique et populaire du Yémen (Sud) a adopté un modèle de développement marxiste - nationalisations, réforme agraire, etc. La République arabe du Yémen, proclamée en 1962, a pour sa part été déchirée par une guerre civile entre républicains et royalistes au cours des années 60. Des conflits entre les deux, suivis de pourparlers, aboutissent finalement en 1990 avec leur unification politique au sein de la République du Yémen. Malgré l'adoption de compromis politiques visant à satisfaire les parties impliquées, des différents subsistent. La sécession du Sud, en 1994, est à l'origine d'une guerre civile qui se termine rapidement. Malgré des efforts de redressement, les controverses politiques et l'instabilité économique continuent de hanter du Yémen, un État dont la population vit dans une grande pauvreté.
Résumé