Guerre Froide
Depuis la chute du Mur (1989) et l’explosion de l’URSS (1991), le contexte a évidemment évolué : le communisme s’est effondré, le capitalisme a triomphé et les blocs qui s’opposaient autrefois ne sont plus si clairement identifiables. « Le camarade Vladimir n’en a pas fini avec la Guerre froide », affirmait cependant Le Monde dans un récent éditorial. La montée de tensions actuelle entre la Russie et l’Occident ne relève-t-elle pas davantage de « la nostalgie d’un rapport de forces », comme l’indique Isabelle Facon? Reste à savoir jusqu’où Vladimir Poutine est prêt à pousser ce rapport de forces, pour protéger « sa » Russie en Crimée et conserver l’Ukraine dans son giron. Peut-on pour autant évoquer un retour de la Guerre froide et d’un épisode semblable à la crise de Berlin (1948-49) ou à la tentative de débarquement de la Baie des cochons à Cuba (1961) ?
1/A Crimée
CRISE EN UKRAINE. La guerre du Donbass se poursuit et elle ne semble pas pouvoir ou vouloir s’arrêter. Les hostilités, autrefois cantonnées aux frontières ukrainiennes, deviennent peu à peu une affaire internationale. Les positions politiques occidentales se démarquent de celles de la Russie, et cela n’est pas sans rappeler un conflit qui a pris fin il y a 25 ans, opposant le bloc de l’Est au bloc de l’Ouest.
Poutine semble user d’une rhétorique à vocation militaire et ne cesse de faire allusion à la puissance de « l’ex-URSS ». Qualifié par les médias russophones de « Printemps Russe », le conflit est aussi la traduction des hostilités entre l’Union Européenne et la Russie de Vladimir Poutine.
En 2004, Viktor Ianoukovitch est élu de façon frauduleuse à la tête du gouvernement. Contesté entre autre par des opposants pro-européens, l’Ukraine fait face à deux semaines de manifestations – la « Révolution Orange ». Son mandat lui est définitivement retiré lors d’un troisième tour des élections.
En 2010, à la suite de la crise économique, la politique des pro-européens est un échec.