Guillaume Appolinaire Alcools Autonme Malade
Comment Ronsard arrive-t-il à renouveler l’expression de la nostalgie à travers l’automne.
I/ Des thèmes traditionnels 1/ L'automne, un thème lyrique Le thème de l'automne, de l'agonie de la nature n'est pas nouveau : il a été exploité par de nombreux poètes lyriques avant Apollinaire.
Aussi est-ce tout naturellement qu'il s'y attache, lui qui a aimé Ronsard et qui doit tant à Verlaine.
L'imminence de la mort, suggérée dès le début par les vers 1 et 2 : « Automne malade...Tu mourras », est plus bouleversante, plus pathétique que la mort elle-même.
C'est aux yeux du poète un moment privilégié pour l'âme désenchantée qui se complaît à envisager la mort qui vient : « Automne malade et adoré ».
Le parfum des fruits trop mûrs rappelle encore les richesses de cette saison d'abondance en même temps qu'il annonce la pourriture irréversible ; « les éperviers planent » guettant leurs victimes pas encore offertes.
Les animaux ont déjà pressenti l'angoisse de l'hiver. Le poète s'arrête sur une scène classique, banal en automne : « Les cerfs ont bramé ». Le passé composé souligne le caractère révolu de leur chant d'amour rauque. Les assonances en [è] et [é] (« Aux lisières lointaines / Les cerfs ont bramé ») joue le rôle d'une harmonie imitative suggérant cette longue plainte des cerfs. Ces deux vers, correspondant à la 3èmestrophe très brève du poème, constituent une sorte de ponctuation du