Gustave courbet
A l'âge de douze ans, il entre au petit séminaire d’Ornans où il reçoit un premier enseignement artistique avec un professeur de dessin
. Ensuite, il entre au collège royal de Besançon où, dans la classe des beaux-arts, il suit des cours de dessin d'un ancien élève de David. À cette époque, Charles-Antoine Flajoulot (1774-1840), ancien élève de Jacques Louis David, était le directeur de l'École des Beaux-Arts de Besançon1. Après des études considérées comme médiocres et qu’il abandonne, il part pour Paris vers la fin de 1839. Logé par son cousin Jules Oudot, il suit des études de droit et parallèlement fréquente l’atelier du peintre Charles de Steuben. Son ami d’enfance Adolphe Marlet l’introduit à l’atelier de Nicolas-Auguste Hesse un peintre d’histoire qui l’encourage dans la voie artistique2. Courbet se rend aussi au musée du Louvre pour y étudier les maîtres, en particulier les peintres de l’école espagnole du xviie siècle Vélasquez, Zurbaran et Ribera. Il est admiratif du clair-obscur hollandais, de la sensualité vénitienne et du réalisme espagnol. Courbet est un œil, il a un sens unique de l'alchimie visuelle. Il est aussi influencé par les œuvres de Géricault dont il copie une tête de cheval3.
Debut de sa carriere 21 juin 1840 Gustave Courbet est réformé du service militaire. Il s’installe au Quartier Latin et occupe son premier atelier rue de la Harpe. Il fréquente l'académie de Charles Suisse, à l'angle du boulevard du Palais et du quai des Orfèvres.
En 1841, Courbet découvre la mer, mais il faut attendre son passage à Montpellier pour qu’il en fasse un sujet pictural. Il préfère les termes « paysage de mer » au trop académique « marine ».
En 1842 il peint un premier autoportrait dit Autoportrait au chien noir (œuvre exposée au Salon de 1844), le chien étant un épagneul qu'il a acquis la même année ; d'autres autoportraits suivent, où il se représente en homme blessé ou en homme à la pipe. En 1845 il propose plusieurs