Gustave Doré
Ses premiers albums de dessins connus sont datés de 1842. Influencés par Grandville, les éditions Hetzel, avec Scènes de la vie privée et publique des Animaux paru en 1830, ses albums témoignent d'un professionnalisme étonnant avec la présence de page de titre, de légendes d'illustrations et de tables de matière. Sur un ton humoristique et vivace, Gustave Doré enchaînent des scènes indépendantes en employant l'anthropomorphisme.
En 1840, le père de Gustave Doré, Jean-Philippe Doré, polytechnicien, est nommé ingénieur en chef des Ponts et Chaussées de l'Ain et la famille Doré s'installe à Bourg-en-Bresse. Inspiré par Cham, Grandville et Rodolphe Töpffer2,3, l'enfant aux dons précoces est un très bon élève du collège mais il se fait encore davantage remarquer par ses caricatures et ses dessins inspirés du monde bressan qui l'entoure. Son style s'affine : son trait précédemment raide devient plus souple et plus nerveux dans des scènes plus larges et plus détaillées avec des décors de rue et des visions de foules mouvantes.
A l'âge de 13 ans, en 1845, trois lithographies issues de ces tableaux bressans imprimées à Bourg, sont ses premières œuvres publiées.
L'éditeur parisien Charles Philipon lui propose de s'installer à Paris où à partir de 1847 il suit les cours du lycée Charlemagne. Il commence à dessiner en même temps des caricatures pour le Journal pour rire à partir de 18484 de Philippon.
Sa rencontre, en 1845, à Paris avec Charles Philipon, Directeur de la maison d'édition Aubert&Cie et fondateur des journaux satiriques La Caricature (interdit par les lois sur la presse de 1835) et Le Charivari est