Guy de maupassant ecriture
444 mots
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A Paris, le 13 juillet 1901. Cher Matthieu, Toi mon enfant que j’ai tant aimé, si tu lis cette lettre c’est que je suis morte. Toutes ces années tu n’as pas cessé de me poser des questions à propos de notre famille et de ta naissance, questions auxquelles je n’ai pas toujours répondu ou alors avec la peur que tu découvres un jour la vérité par toi-même. Voilà pourquoi je t’écris cette lettre, pour t’expliquer et enfin exprimer tous les sentiments qui m’ont tant fait souffrir. La première fois que j’ai rencontré ton père, c’était en 1882, un beau jour d’été, un jour que je n’oublierai jamais. Je voyais en lui un homme respectable, charmant et protecteur, dans ses yeux, je voyais l’amour et la crainte .A cette époque j’étais jeune et naïve, je n’avais pas eu connaissance du passé de Jacques car j’étais éperdument amoureuse et tout ce qu’il avait bien pu faire auparavant m’était totalement égal. L’hiver passa et le jour du mariage arriva. J’étais submergée par un tas d’émotions, j’avais peur et j’étais angoissée. Les festivités passèrent et il était temps pour ton père et moi de nous rendre dans le petit boudoir. J’étais toute remuée par ce grand changement dans ma vie, j’étais prête à pleurer tout comme j’étais prête à rire. Mais l’arrivée d’une lettre pour ton père brisa ce moment, il semblait inquiet et frustré. Il s’en alla je ne sais où. Je l’attendais, inquiète et m’imaginant les pires choses. Ce n’est qu’au bout de 6 heures qu’il revint avec un enfant dans les bras. Sur le coup j’étais dévasté, je me demandais pourquoi il avait pris tant de temps et qui était cet enfant. Mais en voyant la tête de ce petit être innocent, je n’eus qu’une pensée : l’élever et le prendre pour mien. Ton père m’avait dit que la mère, une de ces anciennes maitresse, était morte la nuit même lors de l’accouchement, lui laissant l’enfant qu’elle avait eu de lui. Voilà donc 32 ans jour pour jour que tu es né et que ta vraie mère est morte. Par ces quelques lignes, tu