Guy moquet
Il a été arrêté le 13 octobre 1940 à la gare de l’Est. Bien avant l’invasion de l’Urss par les nazis. Guy Môquet avait été dénoncé parce qu’avec ses camarades de la Jeunesse communiste, il distribuait des tracts dans les cinémas ou manifestait contre l’Occupation et la collaboration. Son père, cheminot et député communiste, était alors déporté au bagne de Maison-Carrée en Algérie et des policiers français gardaient cet élu du Front populaire dressé contre les cent familles capitalistes qui contrôlaient la France, engagé contre le fascisme qui depuis des années menaçait l’Europe.
Le môme de Paris, chahuteur et frondeur, qui allait être fusillé avec d’autres otages communistes, avait une vision de l’avenir et une espérance de révolution qui l’avaient conduit à écrire sur les murs de la baraque de Châteaubriant : " Vous tous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir".
Que la France honore ce jeune homme, c’est justice. Il appartient à notre peuple. Et il faut se réjouir que tous les lycéens découvrent avec émotion jusqu’à quel sacrifice a conduit le choix de la Résistance et l’attachement à des valeurs d’émancipation humaine.
Cette première décision est bien choisie. Le calcul de Sarkozy n’est cependant pas d’amplifier l’écho du message de Guy Môquet. Il a entrepris dès l’orée de sa campagne électorale d’anesthésier les symboles de la gauche en les "panthéonisant". Mais comment l’image de ce jeune communiste pourrait-elle se marier avec la conception de droite de la nation, excluant les étrangers