Génocide tsiganes
- Le double génocide perpétré par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale a fait 5,7 millions de morts dans la communauté juive (soit 60% des juifs d’Europe) et 240 000 morts dans la communauté tsigane (soit 34% de tsiganes d’Europe).
- Mais ce bilan est inégal selon les États : dans les pays d’Europe centrale et orientale, où la concentration de juifs et de tsiganes était élevée, 90% des communautés ont été exterminées (Pologne, Allemagne…). B. Un choc moral profond Au sortir de la guerre, lorsque l’opinion publique internationale découvre l’ampleur et l’horreur de ce génocide, plusieurs questions se posent. Comment des êtres humains ont-ils été capables d’une telle barbarie ? Il semble que la propagande et le fanatisme – mais aussi la terreur exercée par le régime nazi – aient permis ce génocide. Les Alliés savaient-ils ? Oui et ce dès 1942 grâce à des informations fournies par le Vatican et par des repérages aériens. Mais ils n’ont pas agi, préférant d’abord donner la priorité aux opérations militaires puis ne voulant pas bombarder les ghettos et les camps pour ne pas être victimes de la propagande nazie qui les auraient sans doute décrit comme des monstres, responsables de la mort d’innocents.
Pourquoi les victimes n’ont-elles pas réagi ? Elles ignoraient – au début du moins – le sort qui leur était réservé ; elles ont aussi refusé d’y croire et ont tout fait pour essayer de rester en vie (ce qui supposait de ne pas se rebeller). C. Des leçons tirées du génocide
- Entre novembre 1945 et octobre 1946, les hauts dignitaires nazis (encore en vie ou qui ne sont pas en fuite) sont jugés lors du procès de Nuremberg (procès dans lequel on jugeait les dirigeants du 3e Reich). La notion de génocide est reprise en droit international sous l’appellation « crime contre l’humanité » (qui est imprescriptible dans le temps). Sur les 24 accusés, parmi lesquels