Géographie de l'Inde
Voilà deux termes bien proches, l'un ne pouvant aller sans l'autre : La mousson, et l'Inde. Il est en effet impossible de définir l'Inde sans faire mention de la mousson, qui est une de ses raisons d'être comme le sont le Gange et l'Indus. Depuis toujours (c'est à dire depuis -5000 avant Jc, date de l'apparition de la civilisation de l'Indus), les peuples de l'Inde dépendent de la mousson estivale qui, chaque année, vient mettre un terme à la canicule souvent désastreuse des étés.
Attendue certes, mais redoutée aussi, la mousson est souvent traîtresse, et fait ainsi payer son secours de pluies au caractère parfois diluvien. L'Inde, asséchée et affamée (car les cultures de riz, de coton ou autres demandent une quantité d'eau que seule les pluies de la mousson estivale peuvent amener), n'étanche souvent sa soif qu'au prix d'une noyade meurtrière : Inondations, apparition de maladies dues au pullulement d'insectes, humidité forte et autres fléaux sont les enfants non désirés de cette éternelle union.
C'est donc la dépendance qui, durant toute son histoire, a unit l'Inde à la mousson estivale.
La violence climatique du pays (et sa dépendance à l'égard de la mousson estivale en est l'avatar par excellence) a ainsi condamné toute entreprise d'émancipation des indiens à l'égard de leur milieu naturel. C'est donc selon la mousson qu'a évolué l'Inde, l'attendant puis la craignant, sans jamais pouvoir s'en libérer.
Mais voilà que les choses s'améliorent grâce au rôle prédominant de l'industrialisation du pays, entamée à partir de la seconde moitié du 20ème siècle (L'Empire britannique y a apporté les fruits de la technique au 19ème sans jamais les démocratiser.) Ce n'est qu'à partir de là que les rapports entre l'Inde et la mousson ont commencé à changer, le pays pouvant désormais répondre de mieux en mieux aux dégâts de la mousson et l'attendre de moins en moins (grâce au stockage des eaux, par exemple). La technique, et