Géopolitique du liban
Le Liban regroupe un ensemble significatif de facteurs tendant à le rendre particulièrement instable malgré les efforts de la communauté internationale. Le Liban forme une mosaïque confessionnelle de dix-sept communautés où coexistent musulmans, chrétiens et juifs sur un territoire de la taille de la Corse. 2 puissances limitrophes, Israël et la Syrie, n’hésitent pas à s’ingérer dans les affaires intérieures du Liban pour régler leurs propres différends, au risque de déstabiliser le pays. Un 3ième cercle géopolitique implique directement des États occidentaux (France, Grande-Bretagne, EU), présents au conseil de sécurité de l’O.N.U., qui tentent d’enrayer la montée en puissance de l’Iran chiite dans un pays en proie aux luttes interconfessionnelles.
1. La lente construction du Liban Le Liban se forme lentement et peine à trouver un équilibre institutionnel. Zone refuge des minorités opprimées, il se construit progressivement avec la désintégration des empires. Le mandat français de la SDN sur le « Grand Liban » rompt définitivement avec la tutelle ottomane. Le Liban obtient enfin son indépendance à l’issue de la 2nd Guerre mondiale en 1946. 11. Un pays multiconfessionnel longtemps sous domination impériale Le pays est un carrefour au Proche-Orient. À la fin du 7e siècle, l’expansion islamique pousse de nombreuses communautés chrétiennes à fuir cités et plaines. Les montagnes libanaises deviennent alors un asile de prédilection pour les sectes et les confessions religieuses minoritaires. Les maronites gagnent les secteurs montagnards au nord du Liban avant de se rattacher à l’Église romaine au XIIe siècle lorsque les croisades, entreprises par les grands royaumes d’Europe (France, Angleterre), mettent fin provisoirement aux