Géopolitique du printemps arabe

2664 mots 11 pages
Entre les journalistes disposant de l’information, mais otages de l’immédiat et de l’instantané, les politiques disposant du pouvoir tentés de traduire les événements en fonction de leur place dans l’échiquier de la décision ou de l’opposition, il y a une autre catégorie qui dispose de recul et de savoir pour apporter, au-delà de la narration anecdotique, une synthèse des phénomènes sociaux capables de nous éclairer sans passion : les chercheurs.

Ils plongent dans l’histoire, décryptent le quotidien, replacent les pièces du puzzle pour ordonner ce qui apparaît comme désordre.
Au « Printemps arabe », les médias du monde entier ont vite accolé (par mimétisme et paresse intellectuelle ?) une appellation qui a trouvé son origine en Europe dans la seconde moitié du XIXe siècle : les révoltes des nationalités ou le Printemps des nationalités. A l’exemple de celle du 22 février 1848 à Paris qui renverse en quelques jours la monarchie constitutionnelle de Louis-Philippe 1er. Craignant la contagion, les monarques se plient à des concessions constitutionnelles à Berlin, Munich, Vienne, Turin... C'est « le printemps des peuples ».
La Tunisie, l’Egypte, le Yémen… d’aujourd’hui sont-ils les clones des monarchies de 1848 ? De l’Egypte au Maroc, les événements qui se déroulent ne sont pas l’expression d’un mouvement national face à un pouvoir allogène. Les revendications sociales (dignité), politiques, (élections libres) économiques (redistribution équitable des richesses) n’ont rien à voir avec une insurrection nationaliste. Pourtant, Les médias européens ont imposé cette notion de Printemps et certains la souhaitent même pour l’Algérie à l’exemple d’un BHL dont la formation philosophique le rapproche plus d’un Attila plein de rancœur que d’un penseur des Lumières. Mais, le fait même de regrouper l’histoire arabe présente sous un seul vocable supprime hétérogénéité des situations nationales pour les replacer (encore une fois) dans une dépendance historique. Les

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