H13 H15 FR
I- Les conditions dramatiques de la naissance de la 3ème République
A- La défaite face à l’Allemagne et le drame de la Commune
Louis-Napoléon s’inquiète de la montée en puissance prussienne et le chancelier Bismarck lui voit en la France le dernier obstacle à la création de son Allemagne unie autour de la Prusse. Il parvient à pousser l’Empereur à l’action lors de la question de la vacance du trône d’Espagne. A une demande française que les Prussiens ne présentent plus de candidat, Bismarck s’arrange pour que la réponse soit insultante (« dépêche d’Ems ») : Louis-Napoléon Bonaparte déclare la guerre le 19/7/1870. Mais, l’armée allemande, supérieure en nombre et en armement de qualité, bouscule l’Armée française. Voulant débloquer Metz, l’Empereur est capturé le 2/9/1870 à Sedan. La république est proclamée le 4/9/1870.
Le gouvernement de Défense nationale dominé par Gambetta continue cependant la guerre à la grande surprise de Bismarck. Paris est assiégé depuis le 20/9 : Gambetta s’enfuit de la capitale en ballon pour lever une armée républicaine depuis Tours. Mais, elle n’arrive pas à débloquer Paris. La France est contrainte à l’armistice le 28/1/1871.
L’une des clauses est l’élection d’une assemblée représentative des Français au SUM pour faire la paix. Ce scrutin est plutôt un plébiscite pour la paix qu’un vote normal : cela favorise les monarchistes avec leurs idées d’ordre et de paix. 400 sont élus par les campagnes, plus 30 bonapartistes et 200 républicains venus des grandes villes.
Majoritairement royaliste, l’Assemblée élit comme « chef du pouvoir exécutif de la République française » l’orléaniste Adolphe Thiers, qui travaille dans un esprit de neutralité. Il négocie avec Bismarck, conserve Belfort contre l’entrée des Prussiens à Paris mais perd l’Alsace-Lorraine (traité de Francfort du 10/5/1871).
C’est alors que survient la Commune. Exaltée par la résistance face aux Prussiens, la population parisienne est traversée