Habitat
Configurations spatiales des habitations
4L’habitation rurale se caractérise par sa distribution spatiale, sa taille et les spécificités internes de ses bâtiments (Figure 1). Afin de considérer ces différents aspects, une mission terrain a été effectuée dans la région Extrême Nord du Cameroun, dans la plaine de Kalfou pour localiser et lever les habitations au GPS.
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Figure 1 : Habitation traditionnelle et son modèle en vue verticale
Dispersion des habitations et agencement interne
5Le peuplement de la zone est caractérisé par un habitat dispersé et une densité rurale pouvant avoisiner les 150 hab./km² (Boulet, 1984), (Seignobos et al., 2000). Les habitations sont séparées par des champs de cultures vivrières mis en valeur pendant la saison des pluies.
6Les habitations sont composées de l’association de plusieurs éléments bâtis. Ils se disposent au sein de l’unité d’habitation familiale sur une surface de sol nu importante qui résulte d’un piétinement et d’un nettoyage intensif. La pratique de la polygamie, le nombre d’enfants et le niveau social des habitants sont autant de critères qui interviennent dans la forme et la distribution des éléments de l’habitation. Elle peut être très simple, mais aussi fortement se complexifier en terme d’agencement spatial (Figure 2). Ce constat est vérifié pour une grande partie de l’habitat africain en général, et plus particulièrement celui de la partie soudanienne et centrale de l’Afrique. L’emprise spatiale de l’habitation est assimilable à celle de la surface de sol nu incluant ainsi les bâtiments.
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Figure 2 : Variabilité du modèle d’habitation de type agro-pastoral : exemples d’agencement des éléments selon des critèresdémographiques et socio-économiques
Des bâtiments aux caractéristiques contraignantes
7L'emploi de matériaux naturels associé aux techniques traditionnelles de construction donnent lieu, notamment en Afrique, à des éléments bâtis de petite surface.