haha sacré de moi
Figure marquante de la vie littéraire du XIXe siècle, Théophile Gautier aborda autant la critique d'art que le conte fantastique ou le récit historique. Grâce à sa théorie de « l'art pour l'art », il est surtout connu pour être le maître du mouvement poétique du Parnasse.
Le Romantique engagé
Dès 1814, Théophile Gautier quitte ses « montagnes bleues » des Pyrénées et s'installe avec sa famille à Paris. Au collège Charlemagne, il fait la connaissance de Gérard Labrunie (le futur Gérard de Nerval) avec qui il partage un goût pour les poètes latins dits décadents, les « grotesques ». Il fréquente alors l'atelier du peintre Louis Édouard Rioult (1790-1855) et se destine à une carrière de peintre.
Mais, en 1829, Nerval l'introduit dans les milieux littéraires. Par l'intermédiaire de Pétrus Borel, Gautier rencontre Victor Hugo, lequel lui fait prendre conscience de sa vocation d'écrivain. Lié à la jeunesse romantique, Gautier se passionne pour les débats artistiques et, lors de la bataille d'Hernani en 1830, il se fait le défenseur de Hugo en arborant, le soir de la première représentation, un gilet rouge flamboyant. Cette image aura valeur de symbole et Gautier deviendra bientôt prisonnier de cette légende.
Le conteur fantastique
Le conteur fantastique
Quelques mois plus tard, en pleine révolution de juillet 1830, Gautier publie son premier recueil, Poésies. Toutefois, dès 1833, il proclame sa méfiance pour les rêveries sentimentales du romantisme dans un recueil de nouvelles, les Jeunes-France, romans goguenards.
Parallèlement, il montre un vif intérêt pour l'écriture de récits fantastiques. Admirateur d'Hoffmann, Gautier avait publié la Cafetière en 1831. Il va cultiver le genre tout au long de sa carrière, sous la forme de contes ou de nouvelles. Ainsi, on lui doit notamment Omphale (1834), la Morte amoureuse (1836), Fortunio (1837), le Pied de momie (1840), Arria Marcella (1852),