Les prémices de la naissance de mouvements de masse furent la promulgation d’une société brutalement divisée où l’individualisation ultime accompagnée d’une rupture de tout lien social séduisit les plus fragiles. Dès le début du XIXème siècle des prédictions annoncent la naissance proche de l’« homme de masse »//, de démagogues, à une montée relative de la crédulité des individus … Ces présages bien que se révélant justes s’étaient cependant mépris : les masses ne furent en aucun cas le produit de l’égalité croissante, ni du développement de l’instruction générale. Les seules limites fixées à //la compétitivité ainsi qu’à l’individualisme furent l’appartenance à une classe. Celle-ci dépendant pour l’essentiel de la naissance, elle empêche dès lors l’apparition de citoyens qui aurait pu se sentir réellement impliqués et responsables du gouvernement de leur pays.
Cependant, ce système de classe s’effondre. // C’est alors dans une atmosphère d’incapacité à répondre aux demandes des masses inorganisées que la psychologie de l’ « homme de masse » européen va se déployer.
A partir de ce point, la propagation des mouvements totalitaires tels que le nazisme ou le communisme sont nettement plus compréhensibles : les mouvements totalitaires //sont possibles partout où sont localisés des masses et sont liés à l’effondrement des classes et au choix peu réfléchi des masses inorganisées à se diriger vers quelconque parti leur permettant d’exprimer leur amertume personnelle. Ces mouvements nécessitent une société atomisée.
Cependant cette opposition entraîne un repli sur //soi-même accompagné d’un affaiblissement déterminant de l’instinct de conservation : le désintéressement devient un phénomène de masse, même le propre bien-être de l’individu devient accessoire.
Toutefois, le succès que connurent ces formes de dictature auprès des masses permit de faire apparaître deux principales illusions généralisées de //la démocratie : celle qui soit disant permettait au peuple