Harmonie du soir
1) forme fixe orientale : le pantoum
fonctionnement du pantoum : reprise des vers 2 et 4 de la première strophe aux vers 1 et 3 de la deuxième strophe ; reprise des vers 2 et 4 de la deuxième strophe aux vers 1 et 3 de la troisième strophe.......
Cette forme est arrivée en France avec Hugo " Les orientales ", et les parnassiens ont travaillé sur cette forme.
2) une forme adaptée
utilisation de deux rimes seulement, en " oir " et " ige ", ce qui crée, avec la complicité des rimes embrassées, un sentiment d’harmonie et de régularité.
II. Vertige des sens et des sensations
1) le vertige
La reprise des mêmes rimes crée un effet lancinant ; au-delà de l’harmonie, le poème devient une sorte de tourbillon d’images et de sensations, ce qui est exprimé par les vers 3 et 4.
2) les différents sens
la vue : " triste et beau " ; " luit comme un "
l’ouïe : " valse " ; " violon "
l’odorat : " s’évaporer " ; " encensoir " ; " parfum "
Ces diverses sensations se répondent comme dans Correspondances : c’est l’illustration des synesthésies (= correspondances dites horizontales entre les sens).
3) passage au malaise
Ce vertige, agréable, tourne au malaise.
La dualité est toujours présente chez l’auteur : le tournoiement combine plaisir et malaise.
III. Le spleen baudelairien
1) antithèse ombre/lumière
l’ombre apparaît dans le vers 10 " néant vaste et noir "
la lumière est associée au passé " passé lumineux " et au souvenir " ton souvenir [...] luit "
Pour le poète, inutile de vivre le présent, englouti dans les ténèbres.
2) une dimension religieuse
" voici venir le temps où " est une injonction biblique, prophétique
" ostensoir " " reposoir " " encensoir " permettent de donner une dimension religieuse au texte, c’est-à-dire montrer que le sentiment amoureux a quelque chose de sacré.
Conclusion
Dans Harmonie du soir, on observe une triple évolution :
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