ANNEXE 3 : http://www.lejdd.fr/Medias/Actualite/La-Sacem-pointe-les-limites-d-Hadopi-139099/

Interview
Médias | 3 Octobre 2009 | Mise à jour le 21 Avril 2010
La Sacem pointe les limites d'Hadopi
Pour son président Bernard Miyet, la nouvelle loi ne suffira pas à sauver le secteur de la musique.
Après le vote de la loi Hadopi, qui réprime le téléchargement illégal, la mission présidée par Patrick Zelnik, PDG du label indépendant Naïve, doit remettre à la mi-novembre ses propositions pour aider le monde culturel à négocier le virage Internet. Bernard Miyet, président de la Sacem – qui regroupe les auteurs-compositeurs –, dévoile au JDD les propositions qu’il a déposées avec l’Adami (artistes-interprètes).
Quelle est la principale mesure réclamée par la Sacem et l’Adami?
L’explosion du téléchargement illégal est liée au développement de l’Internet à haut débit. Il est scandaleux que les premiers bénéficiaires du piratage n’aient jamais été appelés à rémunérer la création. Nous souhaitons que les fournisseurs d’accès à Internet versent une contribution aux auteurs, aux interprètes et aux producteurs. Cela réparerait l’injustice majeure que nous subissons et compenserait un manque à gagner qui persistera encore longtemps.
Cela veut-il dire que la loi Hadopi sera inefficace?
Elle a une valeur pédagogique et responsabilisera les internautes. Mais sa capacité à compenser la chute de nos revenus risque de se révéler limitée. Plusieurs méthodes d’échange de fichiers ne seront pas contrôlées par l’Hadopi, comme le courrier électronique. Et les internautes ont déjà téléchargé la plupart des classiques, ce qui va limiter le marché légal aux nouveautés. Ce sont les auteurs les plus modestes qui vont en souffrir.
Combien réclamez-vous?
Il faudra en discuter. L’idée est de compenser les pertes liées au piratage. Les recettes de la Sacem issues des CD et DVD ont chuté d’une cinquantaine de millions d’euros depuis 2003.
N’est-il pas injuste de taxer les