Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, Acte IV scène 4

I) L'efficacité contre la gratuité

A. Un colonel valeureux et conquérant
B. Un combattant pour l'honneur

II) L'art de conquérir son public

A. De Guiche, nouveau Matamore
B. Cyrano, comédien et metteur en scène
C. Inversion du rapport de force

Conclusion
Commentaire composé de la scène 4 de l'Acte IV de Cyrano de Bergerac, d'Edmond Rostand. Edmond Rostand est l'homme d'un succès : en 1897, le panache de Cyrano de Bergerac, incarné par Coquelin, conquiert le public. À la scène 4 de l'acte IV de Cyrano de Bergerac, le héros éponyme affronte son rival, le comte de Guiche, qui menace le bonheur de Roxane.

[...] C'est cette gratuité qui donne à Cyrano son panache. Transition Ainsi, Cyrano et de Guiche incarnent des postures différentes : là où Cyrano place l'honneur au-dessus de toute autre considération, le comte prend d'abord en compte les enjeux de la guerre et veut remporter des combats à tout prix. L'opposition entre les deux hommes se traduit aussi par une différence dans la manière de manier le langage. II) L’art de conquérir son public A. De Guiche, nouveau Matamore Le Comte sait que les cadets sont acquis à Cyrano, il cherche donc à les impressionner par ses faits d'arme. [...]

[...] Il insiste en effet dans ses répliques sur son statut de chef dont les ordres sont incontestés Ramenant sur ses gens les miens en avalanche (v. De rassembler mes gens (v. Suivi de tous les miens (v. 18)). Notons que la référence aux soldats de Guiche est systématiquement placée à l'hémistiche de manière à la mettre en valeur : de Guiche suggère que s'il se présente seul face aux cadets hostiles, il n'en est pas moins un homme obéi. Enfin, pour le colonel, se jeter dans la bataille, se battre à la tête de ses troupes, n'a de sens que si l'on remporte le combat. [...]

[...] Cyrano, comédien et metteur en scène Cyrano en effet ménage un coup de théâtre : il cache dans sa poche l'écharpe blanche sur