HDA La gare St Lazare
Auteur : Claude MONET (1840-1926)
Date de création : 1877
Date représentée : 1877
Dimensions : Hauteur 75.5 cm - Largeur 104 cm
Technique et autres indications : Huile sur toile
Lieu de Conservation : Musée d'Orsay (Paris) ;
Contexte historique
Symbole de la révolution industrielle naissante, le chemin de fer se développe en France à partir des années 1820. Longtemps considéré comme une curiosité, un " jouet " selon Thiers, il devient sous le Second Empire un nouveau, prodigieux, moyen de transport. Rapidement, la construction de voies ferrées et de gares remodèle le visage de Paris, au centre du réseau en étoile des six grandes compagnies. Cette formidable promesse de progrès et de liberté fascine la population, et notamment les artistes, comme en témoigne témoigne La Gare Saint-Lazare de Monet. Analyse de l'image
En janvier 1877, Claude Monet s’installe près de la gare Saint-Lazare. Désireux de s’atteler à un sujet résolument moderne et urbain, le peintre obtient du directeur des Chemins de fer de l’Ouest l’autorisation officielle de dresser son chevalet à l’intérieur de la gare.
Installé sur le quai de la ligne d’Auteuil, Monet représente l’activité fourmillante du lieu. Au centre, une locomotive sombre entre en gare en laissant s’échapper de gros nuages de fumée tandis qu’un train file vers le pont de l’Europe, qui enjambe les voies ferrées au loin. A gauche, l’isolement d’un wagon à l’arrêt contraste avec l’effervescence d’un départ ou d’une arrivée, à droite. D’imposants immeubles baignés de lumière et un ciel clément se partagent tout l’arrière-plan. L’architecture de la halle crée subtilement une composition symétrique où la perspective s’enfonce au centre dans la profonde tranchée que la construction des voies a creusée le long de la rue de Rome.
Monet saisit sur le vif l’atmosphère bouillonnante qui, tour à tour, estompe ou souligne la charpente métallique et la verrière de la marquise, le tracé