Le peintre :
Le Caravage de son vrai nom Michelangelo Merisi (1571-1610).
Il a mené une vie riche en scandales : caractère violent, accusation de meurtre, homosexualité…
Son style est réaliste et le plus souvent usant de la technique du clair- obscur.
Cette œuvre a été commandée par le cardinal Francesco Maria Del Monte pour compléter une armure de parade.
Cette œuvre reprend le thème mythologique de Méduse, la Gorgone. Selon les métamorphoses d’Ovide.
Une gorgone est un monstre recouvert d’écailles, dont la tête est hérissée de serpents. Sont regard à le pouvoir de transformer quiconque la regarde en pierre.

Explication brève du mythe :
Méduse la gorgone la plus connue, tué par Persée et dont la tête devait être présenté sur le bouclier qu’Athéna lui fournit pour son combat contre cette gorgone. Il s’agissait d’un bouclier dont l’intérieur était poli, on pouvait donc voir comme dans un miroir. Cela l’empêcha de croiser le regard de Méduse pendant qu’Athéna guidait son épée. Tout cela lui permet de ne pas croiser le regard pétrifiant de Méduse et de lui couper la tête.
Description et analyse :
Caravage représente Méduse la bouche ouverte, les yeux révulsés, les sourcils froncés et sa chevelure de serpents. On a une représentation d’un visage terrifiant et terrifié de la gorgone mortelle, Méduse.
On remarque une asymétrie des parties gauche et droite afin d’éviter de la représenter de face, ce qui causerait la pétrification du spectateur. Il s’agit d’une fonction apotropaïque c'est-à-dire de détourner le danger, conjurer le sort et les mauvais esprits. On est face à cette créature qui a le pouvoir de nous pétrifier sans lui donner le pouvoir de le faire. Cela permet de vaincre la terreur par l’image de la terreur. « Tout peintre est Persée » (Caravage).
Le bouclier est courbé, convexe ce qui accentue l’expression de Méduse. Sa tête est décapitée, le sang coule.
Les couleurs sont sombres ce qui permet de faire ressortir le visage et l’expression de